Por ISABELLE ADJANI
23.08.2010
Sakineh, votre nom bat dans mon cœur, et mon coeur bat en vous écrivant. Votre nom est sur toutes les lèvres et se murmurera à faire crever les tympans des juges qui restent sourds aux gémissements des femmes dont vous êtes l’irréductible figure de liberté. Vous êtes la vraie femme, cruellement riche d’une possibilité inédite: celle qui charnellise un sens de la justice qui donne au monde entier un frisson de révolte; celle qui lui arracherait la peau si nous n’étions pas capables de vaincre l’obscurantisme délibéré d’hommes enragés par la puissance de votre existence.
Celle qui vous écrit n’est qu’une actrice française dont la vocation artistique tente de prendre sur elle, le plus humainement possible, les failles et les tourments d’héroïnes souvent tragiques. Elle n’est que l’infime prolongement du « fragment de notre destinée de femme » que vous représentez et de votre refus de ce “savoir mourir” imposé par ceux qui s’obsèdent, au nom d’une ignorance criminelle, à vouloir liquider la magnificence de votre dignité. Ils enragent jusqu’à la folie, ceux-là, à la seule idée de l’amour – mais oui – qu’il y a dans votre liberté. Je vous laisse, chère Sakineh, vous qui ne nous quittez pas.
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Trecho da matéria:
Uma carta por dia para salvar Sakineh
Via Público - Por Ana Dias Cordeiro - 25.08.2010
"[Acusaram-me], porque sou mulher, porque pensam que podem fazer tudo às mulheres neste país. Porque, para eles [os responsáveis], adultério é pior do que homicídio. Estou num país onde as mulheres não têm o direito de se divorciarem dos seus maridos e estão privadas dos direitos mais básicos", escreveu através de um intermediário anónimo no jornal britânico The Guardian.
"Durante todos estes anos, eles tentaram meter-me uma coisa na cabeça, convencer-me de que sou uma mulher adúltera, uma mãe irresponsável, uma criminosa. Mas com o apoio internacional, estou a reencontrar-me, a reencontrar o meu ser inocente." Sakineh agradeceu as várias campanhas internacionais. E, caso não resultem, deixou um pedido: "[Se for apedrejada], que não seja à frente do meu filho."
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